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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 14:20

0079-128.jpg

Oolithes ferrugineuses de Bayeux .


 

Définition : l'oolithe est une sphère minérale d'une taille variant de 0,5mm à 3mm, sa structure est concentrique (voir photo ), elle est composée d'un noyau qui est d'origine soit minérale,ex: débris de roche (lithoclaste), soit biologique (bioclaste).

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Le débris est recouvert de fines couches concentriques ferrugineuse qui entourent le noyau central .

Les oolithes se forment en milieu marin peu profond mais agité, elles restent en suspension et les différentes couches qui forme le cortex (enveloppe) se mettent en place, quand cette formation devient trop lourde, elle tombe au fond de l'eau .

 


0079-126.jpg

oolithe: signifie en grec œuf de pierre,ôon =œuf et lithes : pierre.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 14:56

 

DIMORPHISME AU SEIN DES AMMONITES DU BAJOCIEN.

 

Le dimorphisme sexuel chez les ammonites se traduit surtout par une différence de forme et l'apparition d'apophyses sur le péristome des espèces mâles.

Espèces mâles = microconques que l'on écrit (m) à la suite du nom,ou [m]

Espèces femelles = Macroconques que l'on écrit (M) ou [M] également à la suite,

 

Les microconques sont souvent de petites tailles, de quelques millimètres à plusieurs centimètres mais peuvent atteindre 10 à 15 centimètres pour certaines espèces , exemple de Parkinsonia rarecostata diamètre 15 centimètres avec des apophyses de quelques millimètres .

 

Comment reconnaître une ammonite adulte microconque de petite taille ou de grande? Tout simplement en observant avec beaucoup d'attention les cloisons des loges proches de la chambre d'habitation, elles sont approximées c'est à dire que l'espace entre chaque loge se rétrécit plus on approche de la chambre.

 il en est de même pour l'ornementation de la coquille, les côtes se resserrent et présence d'une projection ventrale latérale , Ensuite présence des apophyses jugales sur le péristome  , (malheureusement les apophyses ne sont pas toujours en place d'où l'importance de pouvoir lire une ammonite),

 

 (photo 1), à 10 centimètres de la chambre d'habitation.

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0080 001                                                                                     (photo2), proche de la chambre. 

A un stade juvénile, il est impossible de différencier un (m) d'un (M) l'ornementation de la coquille étant identique dans les premiers tours des deux individus, en évoluant les Macroconques concervent leurs ornementations générales jusqu'à la forme adulte hormis le péristome qui se modifie, exemple de Garantiana garantiana ou les côtes traversent le ventre sans interrompre , Par contre, chez le microconque, la forme change avec l'évolution des tours externes ( dés le 5ém ou 6ém tours) si bien qu'au stade adulte l'ammonite n'a plus du tout le même aspect .

 

Comment reconnaître le (m) d'une espèce ? Je pense que les publications manquent sur ce sujet voir même des études poussées, néanmoins, il est des ammonites pour lequel il est facile de « refaire le couple » je pense aux Teloceras (M) par exemple, la forme de la coquille est cadicône, le ventre est relativement plat, l'ombilic est profond, les cotes traversent le ventre sans s'interrompre à partir de tubercules ventraux latérale, côtes primaires droites , La taille est très variable selon les espèces, de 5 à 30 centimètres , Son microconque est facile à retrouver, il se trouve dans le même horizon, il est plus petit, les premiers tours ont les mêmes caractéristiques (forme cadicône, tubercules, côtes primaires droites), les cotes traversent le ventre sans s'interrompre toujours à partir d'un tubercule latérale, par contre le ventre est arrondi et le péristome porte des apophyses, c'est Normannites, il en va de même pour toutes les espèces, un autre exemple avec Cadomoceras (m),  quand on le « démonte » la partie centrale est un Strigoceras, la conclusion est facile à trouver,Cadomoceras est le microconque de Strigoceras, conclusion, comparer les ammonites, ne pas négliger les fragments, ne pas hésiter à ramasser les ammonites cassées pour bien les comprendre et les lire .

 

microconque et Macroconque.                                                                                           

0080-003.jpg100-003.jpg

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 10:35

suite à l'article sur le dimorphisme, voici une liste non exhaustive de quelques microconques et Macroconques du bajocien.

 

Pseudogarantiana (m) de Garantiana et Paragarantiana (M).

Strenoceras (m) de Orthogarantiana (M).

Spiroceras annulatum (m) .

Spiroceras orbignyi (M).

Lissoceras oolithicum (M) et microlissoceras (m).

Cadomoceras (m) et Strigoceras (M).

Caumontisphinctes (M) et Infraparkinsonia (m).

Leptosphinctes (M) et Cleistosphinctes (m).

Bajocisphinctes (M) et Microbajocisphinctes (m).

Vermisphinctes (M).

Bigotites (M).

parkinsonia parkinsoni (M).

Parkinsonia rarecostata (m).

Oecotraustes (m).

Teloceras (M) et Normannites (m).

Stephanoceras ombilicum (M).

Sphaeroceras brongniarti (M).

Sphaeroceras auritum (m).

Chondroceras evolvescens (M).

Chondroceras grandiforme ( M).

Otoïtes (m). Emileia (M).

Cadomites (M) microcadomites (m).

Oecoptychius grossouvrei (m) Strigoceras problematicum (M) .

 

à suivre

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 14:00

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Thamboceras mirum (Douvillé 1916)   Bajocien supérieur, zone à niortense du Calvados 14 . Coll : Alain Bonnet 

Une ammonite qui à elle seule mérite un petit article.En effet Thamboceras est une espèce trés rare dans le Bajocien de Normandie, seul 3 ou 4 exemplaires sont connus ( dans un milieu restreint d'amateurs de la région). Le genre Thamboceras est décrit par H.Douvillé en 1916, forme unique, coquille dont la région ventrale est bicarénée, les côtes sont rayonnantes et infléchies vers l'avant, les flancs sont très aplatis, les cloisons ressemblent aux Amaltheus. Cette espèce est plus connue dans la base du Bajocien supérieur du massif de Moghara ( péninsule du Sinaï).

(sources F.Roman 1938)

thamboceras_mirabile.jpg     autre exemplaire montrant l'ornementation caractéristique des Thamboceras, oolithe ferrugineuse de Bayeux, zone à niortense des environs de Verson, coll : PH Musitelli .

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 14:08

 Les gastropodes et les céphalopodes étaient souvent victimes de prédateurs qui par leurs morsures pouvaient occasionner des lésions mortelles.

Mais, la plupart du temps, ce n'était que des blessures réversibles et l'animal avait la faculté de pouvoir de reconstituer sa coquille. Si un trou se forme pour une raison x ou y, une fine pellicule se place alors  à l'emplacement de la blessure, le carbonate de calcium qui constitue la coquille se reforme en quelques jours et obstrue l'orifice. Cette réparation laisse des traces bien visibles et modifie l'aspect de l'animal,changement dans la costulation des ammonites par exemples à tel point que ci l'on n'y prenait garde, de nouvelles espèces verraient le jour.

 

exemple d'un Stephanoceras : les cotes sont rétroverses vers le péristome.

73-005.jpg73-006.jpg73-010.jpg73-007.jpgL'enroulement est désaxé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

        La blessure grandit avec l'accroissement

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 13:50

a. Déplacement vertical 

     Le système veineux des ammonites passe par le siphon, de la loge embryonnaire à la loge d’habitation où se trouvent les parties molles de l’animal, le siphon suit le ventre à l’intérieur de la coquille (chez le nautile, il traverse les cloisons dans la partie médiane). Le sang est incolore chez les céphalopodes,  c’est le sang qui véhicule le mélange gazeux nécessaire au déplacement. Le siphon est interrompu à chaque cloison ce qui fait que chaque loge est indépendante, (en cas de morsure car l’animal continu à vivre et reconstitue sa coquille, voir exemple plus loin).

 

 

 

                                      b.Déplacement horizontal des céphalopodes

     Comme chez les céphalopodes actuels, les ammonites avaient un système de propulsion qui était produit par un mouvement naturel, des membranes aspiraient l’eau (comme un système de poire) ensuite la propulsaient en contractant leurs muscles vers un genre d’entonnoir (hyponome) avec une pression plus ou moins forte suivant le besoin, fuir ou simplement se déplacer.

     De plus comme tous les céphalopodes elles étaient munies d’une poche à encre qui leur permettait de se dissimuler à la vue  des prédateurs simplement en envoyant un nuage noirâtre.

Vidéo déplacement des Nautiles."indisponible".

 

test3.png

                                  

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 09:44

 

  Le dégagement des ammonites est un moment important pour la mise en valeur ainsi que pour l’identification.

    Il est fortement recommandé de bien observer le fossile avant de faire quoi que ce soit qui serait dommageable, en effet, certaines parties qui, si elles ne sont pas visibles comme les apophyses sont des éléments important pour l’identification d’une ammonite, notamment le sexe, donc déjà sur le terrain, emporter les blocs entiers dans la mesure du possible bien sûr, surtout ne pas vouloir sortir une ammonite à tout prix au risque de la briser, combien de fois je trouve des fossiles cassés et laissés sur le tas, bien souvent je les emporte afin de les remonter chez moi ,le résultat est quelques fois surprenant,

(voir plus loin une ammonite déroulée).

    Pour ma part, après avoir un peu dégrossi le bloc avec un lapidaire, je le travail au percuteur pneumatique, voire au marteau et une pointe en acier. C'est ce qui se fait de mieux pour le dégagement, dans le cas d’une ammonite. Je cherche toujours à trouver le péristome afin de le préserver, puis je dégage côte par côte jusqu’à atteindre l’ombilic ce qui demande quelques heures à quelque jours. Si le percuteur est efficace, la finition se fait avec des outils différents, cutter, petites gouges faites sur mesure pour bien suivre les côtes, un bon brossage sous l’eau avec un produit vaisselle, surtout éviter les acides très dommageables pour la calcite qui protège le fossile et puis ce n’est pas très écolo. Enfin beaucoup de patience pour un bon résultat, il est même quelques fois utile de faire la finition sous une loupe binoculaire, les fossiles étant trop petits. Enfin, je laisse toujours dans la mesure du possible une partie de la gangue ce qui permet de replacer le fossile dans son niveau d’origine, l’oolithe change de granulométrie à chaque couche (condition,bien connaître le terrain).

    Les fossiles de mon site ne sont pas tous nettoyés, certains le seront plus tard et remis en ligne avec d’autres en cour de dégagement, j’ai également des problèmes d’identifications certains microconques semblent ne pas avoir retenu l’attention des spécialistes …

 

GetAttachment-2-.jpg

Moment d’intense concentration, photo surprise !!!

 

 

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Dégagement de Stephanoceras, vue sur le début du péristome.

 

 

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Teloceras , présenté sur le site.

 

 

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Exemple d’une ammonite trouvée cassée et laissée sur le terrain ! le jeu consiste à nettoyer chaque morceaux afin de pouvoir faire un collage solide, personnellement j’utilise de la colle à bois, très résistante et qui supporte bien les vibrations du percuteur.

 

 

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Le remontage terminé, laissez sécher quelques jours, l’ammonite est prête à être travaillée.

 

 

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Prendre du temps pour trouver la position finale !

 

 

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Je pense que le résultat n’est pas mal, il aura fallut 30 heures avec du matériel d’amateur.

L’ammonite mesure 30cm et ce continue peu être dans le bloc, à voir plus tard !

 

 

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Très beaux Stephanoceras en cour de dégagement, au premier plan percuteur pneumatique. Puis deux gouges en acier trempé, la forme est arrondie, le bout est affûté en creux ce qui permet de raboter progressivement entre les côtes de l’ammonite, le cutter sert à la finition. Pour les endroits inaccessibles, finir avec une aiguille en acier ou un outil de dentiste, ensuite un brossage avec une brosse laiton très douce,un bon brossage sous l’eau est le résultat est là. Juste un petit traitement spécial pour redonner à la calcite son éclat naturel.

 

 

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L’ammonite avant séchage…

 

 

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... l’ammonite après séchage.

 

 

 

degagement-gastropodes-004.jpg

bloc brut avant préparation.

 

 

6-.08-001.jpg

bloc brut avant préparation.

 

 

853-023.jpg

 

 

 

 

 

 

 

le bloc est enfin dégager, 22 heures de travail ,  peu mieux faire, à suivre !!!

 

 

 

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  • : à propos de se site, il est dédié aux fossiles, à leurs descriptions, leurs études, à la façon de les mettre en valeur. Les fossiles du Bajocien y sont traités en particulier. Je décris les ammonites, les gastropodes et différents mollusques de ce niveau mais pas que, vous y trouverez des articles sur différentes espèces de fossiles, des fiches descriptives, de nombreux albums sur tout ce qui touche les fossiles et les minéraux, je vous présente ainsi ma collection. Ce site est ouvert à tout ceux qui veulent faire partager leurs passions. Vous pouvez participer en m'envoyant les photos des fossiles que vous désirez faire connaitre, je peux également vous aidé à identifier vos fossiles dans la mesure de mes connaissances, alors n'hésitez pas à me contacter.
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