Stephanoceras macroconque pathologique du bajocien inférieur d'Evrecy 14. France.
Voici une Stephanoceras avec des pathologies répétitives qui au départ n’étaient pas vraiment évidentes et faisaient plus pensé à une déformation survenue durant la diagénèse. En dégageant l’ammonite jusqu’à l’ombilic, les déformations sont apparues plus précises. L’origine semble due à un choc et non à une morsure, très difficile à préciser, ce qui est sur c'est que ces malformations ont eu lieu durant l'ontogénèse de l'ammonite. La première blessure apparait à Ø 1,3 centimètres, elle consiste à un enfoncement unilatéral qui a certainement abimé le manteau et fissuré une des cloisons de l’ammonite. Sur l’autre face de l’ammonite il n’y a qu’une légère déformation de la costulation; par contre on note à Ø 3,5 cm une déformation de l’axe d’enroulement. Trente six côtes plus loin, la pathologie se répète à l’identique entrainant elle aussi une déformation de l’enroulement et plus encore modifiant la taille des loges, à vingt côtes plus loin à l'approche de la loge d’habitation, idem mais cette fois elle entraine une très forte déformation de la coquille, le tour change littéralement d’enroulement. Sept côtes sont visibles avant le début de la loge d’habitation en partie conservée les traces laissées par cette dernière sur le ventre de l’ammonite montrent que la loge à retrouvée son axe d’enroulement.
Sur la première image, les flèches indiquent clairement les blessures reproduites à l'identique durant l'ontogénèse.
Sur cette image, des huitres (flèches rouge) ont colonisé une partie de la coquille, signe d'un dépot marin avant que l'ammonite soit remaniée.
image mettant en évidence les reconstruction de la coquille, les flèches vertes indiquent ces divers points.
Vue sur le ventre et face droite montrant la déformation de l'enroulement.
Sur le flanc gauche on vois très nettement le décrochement provoqué par la blessure.
Vue sur l'autre face de l'ammonite, déformations mais pas de reconstructions.
Sur l’exemplaire ci-après, une autre ammonite avec une pathologie à peu prés identique, il y a un fort décalage dans se qui semble être le dernier tour, traces de cicatrisation, des tubercules ont disparu sur une dizaine de côtes, puis réapparaissent sur les suivantes. La loge étant manquante, il est impossible d’en dire plus sur cette ammonite. On peux noter malgré tout que les tours internes même s’ils sont mal conservés portent des déformations bien visibles, signe d’une pathologie ancienne.
Sur la face gauche de l'ammonite, au niveau de la blessure (coté droit) les cloisons changent de taille, la flèche verte indique la plus grande différence, on passe de 14 mm à 20 mm sur deux cloisons puis à 15 mm.
Nota : L'explication de ces pathologies n'implique que mon observation personnel et peut être sujet à controverse bien sur !!!